Le Sous-Traitant : récit de la 1ère partie du tournage

Pour commencer, voici l'historique de ce projet : Vers mars-avril 2012, j'avais écrit la base de cette histoire sous la forme d'une nouvelle. Je l'ai adaptée une première fois pour en faire un scénario, puis j'ai demandé à Didier Jodar s’il voulait bien me donner son avis et ses critiques : il a accepté, et évidement, il m'a fait reprendre beaucoup de choses, et plusieurs fois ! Mais je savais à quoi je m'exposais et je suis très content de l'avoir fait, car il a apporté sa vision, ses conseils et énormément d'idées : j'en ai suivi, d'autres non : il faut savoir rester le décideur final de son projet. Le scénario a énormément gagné avec ce travail collaboratif, et je remercie Didier de m'avoir épaulé sur cette 1ère phase.

 
Les semaines et les mois ont passé : recherche des acteurs, des lieux, achat et préparation des accessoires, du matériel de tournage, réalisation du story-board, etc…C’est tellement prenant qu'on fini par en être dégouté. A tel point que quelques semaines avant le tournage, j'ai failli tout laisser tomber. Si prêt du but, il faut tenir tête à ses angoisses de réalisateur, ne serait ce que pour toutes les personnes qui se sont engagées à vous suivre sur ce projet.
 
Nous y voilà donc : Le week-end tant attendu [ndlr: 10 novembre 2012] et tant redouté arrive, et il est déjà fini !
Nous avons tourné sur 5 lieux différents, en extérieur et en intérieur. Nous avons débordé d'environ 1h sur chaque journée par rapport à ce que j'avais prévu. Sur le coup, ça m'a paru catastrophique, mais ça aurait pu être bien pire.
 
Je n'ai pas du tout un tempérament de meneur, mais si on veut que ça marche, pas le choix, il faut diriger l'équipe. Sur ce point, je suis content d'avoir amélioré ce que je n'ai pas su bien faire sur mon 1er film (Amnésie) : expliquer pour chaque séquence, chaque plan, ce que j'attends des acteurs, ce qu'ils doivent faire, comment ils doivent parler, et sur quel ton, etc (le réalisateur immergé dans son scénario depuis des mois, a l’impression que tout le monde sait et comprend ce qu’il y a sa tête…). Les cinq acteurs présents ont été parfaits : toujours a l'écoute de mes consignes, à donner le meilleur de leur interprétation, jamais avares d'idées pour améliorer les prises de vues. J'ai apprécié leur participation active au tournage. Je ne dirais pas leurs noms pour l'instant, pour garder un peu de suspense, si ce n'est que certains sont membres du CVN, d'autres non, et que tout ce petit monde s'est apparemment bien entendu.
 
L’équipe technique était assez restreinte : Moi et ma femme, Karen, et les acteurs quand ils n'avaient rien à faire ! J'avais "embauché" Pierre Leroy comme perchiste son, mais il a du déclarer forfait suite a une blessure au bras. Ce ne sera que partie remise pour un prochain tournage. Julien Betourne est aussi venu nous donner un coup de main le samedi après-midi, et s'est essayé à la prise de son.
Je craignais d'être peu efficace avec cette petite équipe, mais cela ne nous a pas vraiment handicapés. Je dirai même que cette équipe restreinte a finalement été un avantage : plus facile à gérer pour moi et plus intimiste, ce qui a peut-être mis les acteurs plus a l'aise : la concentration est surement moins évidente quand une dizaine de paire d'yeux vous scrutent.
Pour le cadrage, je voulais laisser Karen s'en charger, pour ne m’occuper que de mon rôle de réalisateur, mais je n'ai pas pu m'empêcher de passer souvent derrière la caméra : C'est une mauvaise habitude que j'ai de vouloir tout contrôler sur le tournage. Je me suis efforcé de corriger le tir au fil du week-end, et de laisser le cadrage à Karen : Et j'ai bien fait, car elle savait très bien se débrouiller avec cette caméra.
 
Le matériel : pour ce tournage, j’ai utilisé pour la première fois ma nouvelle "caméra" : un appareil photo réflex Canon 600D. Nicolas en avait déjà parlé, ce type d'appareil est parfaitement adapté au tournage d'une fiction : sensibilité excellente même en basse lumière, profondeur de champ maitrisable, objectif interchangeable : une arme redoutable d’un rapport qualité / prix imbattable. Il y a bien un revers de la médaille : une ergonomie non adaptée, pas de zoom motorisé (est-ce vraiment indispensable…), pas de mise au point automatique capable de suivre un objet en mouvement, et un réglage automatique de la lumière franchement pas terrible : bref, il faut tout régler en manuel. Mais ces inconvénients ont été bénéfiques pour moi : cela m'a obligé à mettre le nez dans ces réglages, et a enfin comprendre à quoi servent l’ouverture, la vitesse d'obturation, la sensibilité (ou gain), et comment ces paramètres interagissent entre eux pour construire l’image. Quel changement pour moi qui fait de la vidéo en tout automatique depuis quelques années déjà !
Coté son, le réflex n'est pas très bien adapté, j'avais donc investi dans un petit enregistreur numérique, qui a parfaitement rempli cette fonction, épaulé d’un micro amélioré maison, d’une perche et d’un câble du même tonneau.
 
Aucun incident grave à déplorer mis à part, Karen qui est tombé sur ses fesses, frôlant un muret avec sa tête, le tout sans faire tomber la caméra qu’elle avait dans la main (pas de gros bobo pour Karen à part quelques bleus) ; et une carte SD pleine une demi-heure avant la fin du tournage, alors que la 2ème carte refusait d'enregistrer ; mais on s'est débrouillé…
 
Le tournage n’est pas encore terminé, il reste quelques séquences à réaliser. Je pense qu’il faudra sans doute attendre 2013 avant de voir le film complet, mais d’ici la fin de l’année j’aurai sûrement quelques extraits à vous montrer,  donc patience…

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