Compte rendu de la Séance club du 10 Juin 2022

Rendons leur hommage… les « petites mains » du CVNA ont déjà tout installé à notre arrivée : écran, vidéoprojecteur, son : les bougres, ça dépote ! Et quelques réglages plus tard, la séance peut démarrer à 20h30. Enfin presque. Disons plutôt 20h42 pour tenir compte du besoin de chacun d’échanger quelques nouvelles avec les autres et pour Jean-Pierre, caché derrière l’écran,  de parler et montrer l’un de ses outils préférés : le stabilisateur !

Didier commence par quelques infos à destination du large public présent ce soir : une douzaine, nous dit-il (pour ne pas dire 13 😉) – sans doute l’effet vacances déjà à l’œuvre.
 – la prochaine et dernière séance du CVNA avant la trêve estivale, ce sera le 24 juin; à la demande de Michel Body, une partie de la programmation rendra hommage à des auteurs récemment disparus.
 – petit rappel du festival de la FFCV Fédé Open https://ffcinevideo.com/fede-open-festival/

sur le thème « Le Geste » qui se termine le 10 juillet 2022


 – côté FFCV toujours, parution du n°137 de l’Ecran, la revue de la fédé, à lire ici : https://ffcinevideo.com/ecran/
 – et à ne pas oublier -travail pour l’été peut-être – le concours interne du CVNA sur le thème  Vol (janvier 2023), ainsi que le challenge des 5 synopsis (décembre 2022)

C’est au tour d’Arnaud de nous présenter un projet pour lequel il recherche 6 ou 7 personnages et une salle d’attente : faites-lui vos propositions (fleuryarnaudrd@gmail.com)

Patrice nous présente ensuite 2 courtes réalisations issues d’un voyage et filmées avec GoPro, smartphone ou caméra pour rester léger pour ces randonnées.
– jour 1 – Malte : Golden bay (1mn)
– jour 5 – Gozo (île à côté de Malte) : Falaises Etonnantes (2mn)
Petite discussion sur le côté technique (images/mouvements/son/autonomie) et sur les lieux visités.

À la suite des enregistrements effectués avec l’école de musique de Ste Luce, Jean-Marie a réalisé le montage de la chanson « Les Moulins de mon cœur » – enregistrement fait un peu « à l’arrache » en fin de séance par Jean-Pierre en caméra mobile et sur la bande son qui nous a été transmise par les musiciens.

C’est au tour d’Arnaud de nous montrer une nouvelle version de « La rencontre » remontée pour gommer les plus gros défauts de la version initiale. Discussion autour du ressenti de l’angoisse, un peu trop présent dès le début du film et sur l’intérêt de prévoir des chevauchements des dialogues sur les changements de plan.

On regarde ensuite « Le coin perdu, »un reportage de Dominique Barbin du club de La Baule Images sur des vendanges dans le Lot. Si l’ambiance entre vendangeurs est bien restituée, les critiques se focalisent sur les défauts du son et sur les choix de montage qui en font un sympathique film familial plutôt qu’un reportage.

Dernière projection de cette soirée, mais pas la moindre, « LE CRI » fiction  réalisée par Pierre-Emmanuel Lemarchand et Loïg Fraboulet du Vidéo Club Cessonnais qui a obtenu un « ouesterns » aux dernières Rencontres Régionales de Montjean. Pour ce sujet délicat, la salle est divisée en 2 groupes, l’un chargé d’approfondir « le fond » et l’autre « la forme ».
Des discussions qui suivent ressortent plutôt des idées, des intuitions plus que des certitudes. Le groupe « fond » propose que les 2 acteurs n’en sont qu’un seul, qu’ils matérialisent un disfonctionnement mental, que les nombreux objets et situations présentes représentent un (certain) chaos. Le groupe « forme » note une réalisation pointue à l’image comme au son dont les éléments ne sont certainement pas là par hasard mais qui restent difficiles à comprendre. S’en dégage une vision que l’on peut éventuellement qualifier aussi de poétique.
Jean nous fait ensuite part de ce qu’il a vu, tout en rappelant que c’est sa vision mais que chacun est bien libre d’y voir autre chose. Jean voit donc dans Le Cri la mise en avant d’un dédoublement de personnalité où les chaises représentent l’attente et les échelles l’envie de fuir, les 2 obsessions des personnages dont l’un veut partir et l’autre attendre. Les parties surexposées pourraient symboliser la solitude (le personnage est seul à ce moment-là), la maison qui respire et fume son moi intérieur, la carte postale pourrait rappeler les faits traumatiques à l’origine du problème et le cri le traumatisme psychologique d’origine; les chats, par opposition, pourraient symboliser la vie réelle, ‘normale’ au milieu de tout ce chaos. Les images de fin nous ramènent à celles du début, comme une boucle, un retour cyclique des dysfonctionnement du cerveau du personnage.
Beaucoup de questions et c’est finalement ça qui rend passionnant ce type d’étude…

Il est 22 h 45, place au rangement de tout le matériel avant de rentrer pour se retrouver le 24 juin prochain.

© Olivier.