Loïc (Daudin), dans un premier temps, nous rend compte de la réunion automnale de l’UCCVO à laquelle il s’est rendu, accompagné d’André (Charpentier) :
"Les Régionales 2014 auront lieu le dernier week-end d’avril, à Mont-Jean sur Loire.
Le forum se tiendra le dimanche matin…Retour aux sources ! Un 6ème juré est demandé, afin de subvenir à un éventuel désistement de l’un des 5 jurés."
Puis, Gilbert (Augereau) prend le micro, le larsen et le relais et rappelle que cette séance rend honneur à Albert Deval et Christian Raimbaud,membres fidèles, témoins et acteurs de l’évolution du club .
Merci à Joël Hervochon d’avoir sorti de son grenier le matériel nécessaire à la projection de leurs œuvres argentiques !
Albert, vêtu du tee-shirt du club, nous relate qu’il est passé, fin des années 40, de la photo au cinéma 9,5 mm (‘image avec très peu de perte grâce à sa perforation centrale entre 2 images’), puis s’être converti au 16mm en 1956-1957.
Après être entré au club, son 1er film (‘Il était un petit navire’) a participé aux Régionales où ‘il a connu son petit succès ; ses couleurs ont bien ternies, mais ce film (pellicule) existe toujours.’
De 1970 à 1985, Albert a assuré la présidence du club alors ‘qu’il ne devait être que de passage !
"Puis j’ai trouvé le pigeon pour me remplacer : Christian Raimbaud !"
Christian ‘qui en aura pris pour 10 ans de présidence’ (1985-1995) prend à son tour la parole, le larsen et explique que le club a su suivre les évolutions des techniques cinématographiques; par exemple, pour démontrer que le club était capable de passer à la vidéo (‘qui s’est imposée en moins de 2 ans !’) le film ‘Le passage’, sur une idée de Jean (Chazé) a été réalisé…
9h : la 1ère bobine de 3 films.
1er film : ‘Le violement’ fiction/16mm/1980/ 20mn/Régionales
Ce film a été le point de départ de la formation d’une équipe active et créative ( Christian, Albert, Gilbert) et aura permis de souder les membres du club quasiment tous participants.
‘Une femme se croit trompée par son mari ; ce qu’elle découvrira la désemparera encore plus que ce qu’elle s’imaginait : la maîtresse se révélant une poupée de cire, ‘qui elle ,ne succombera pas aux affres du temps’ comme peut le lire l’épouse dans le journal intime de son mari…’
Scénario écrit à plusieurs mains.
Beaucoup de changements de plans.
2 travellings (en extérieur) ‘bluffant’ !
Son capté à part/ Gros travail de synchro !
Christian :
"De très bons souvenirs ! "
"Le blocage de la rue de Strasbourg, on ne pourrait plus le faire de nos jours !"
"Gilbert s’est fait embarquer par la police pour cause d’utilisation de porte-voix qui lui permettait de diriger les figurants ; interdit à l’époque ! "
"C’est un film qui m'a marqué !"
2ème film : ‘Valfarta’ d’Albert Deval et Michel Body/ Réalité/16mm/1973/17mn/UNICA
‘Pèlerinage et Convention nationale des tziganes évangélistes’.
Plans et cadrages variés.
Montage dynamique/ Le rythme s’accélère bien.
Albert :
"Filmé avec 4 caméras BAYARD (Albert, Michel, Joël Hervochon, Yves Sudry)"
"Nous avons passé une semaine avec les gens du voyage qui ont été très cordiaux !"
"L’ambiance a été extraordinaire ! "
"Le montage a été un énorme travail !"
3ème film : ‘L’étrange visite’ d’Albert Deval /Fiction fantastique/16mm/1977
‘Voyage dans le temps ? Un médecin apprend, effaré, qu’il vient de soigner un homme mort depuis 30 ans ?’
Albert :
"C’est un film qui aura aussi fédéré beaucoup de membres du club !"
Intermède le temps de charger la bobine suivante…
Gilbert rappelle le ‘challenge-montage’ et précise que les personnes intéressées peuvent s’adresser à Pierre pour obtenir la clé USB contenant les 20 plans…La distribution de ces clés est différée suite à un souci d’encodage.
La 2ème bobine de 2 films.
4ème film : ‘Pour une poignée de Kurus’ de Christian Raimbaud et Gilbert Augereau
Réalité/ 16mm/1986/17mn/UNICA/ Nominé aux Césars 1988
‘Les galériens du feutre ou la confection de tapis par les bergers kurdes dans des conditions infernales’
Joël précise que ce film bénéficie d’un son optique; la bande son a donc été de meilleure qualité que les 3ers films.
Cadrages au plus près de ces ‘galériens’.
Efficacité du montage au rythme prenant.
Bande audio évoquant judicieusement l’ambiance sonore des galères.
Christian :
"Nous craignions que la pellicule soit confisquée par la police kurde ! "
"ça a été un moment fort quand Georges Craven (organisateur des Césars) m’a téléphoné pour que le film concourt aux Césars ! "
Gilbert:
"Nous n’avons pas pu le gonfler en 35 mm car ça coûtait trop cher : 40 000 francs ! "
Le 5ème film : ‘Amarnath’ de Christian Raimbaud, Albert Deval et Gilbert Augereau
Réalité/16mm/28mn
'Le pèlerinage de Fous de Dieu en Inde, sur près de 50 kms et jusqu’à 4600 m d’altitude, en terrain plus que périlleux, où les souffrances effacent les différences de classe'
Sur une idée d’Albert : "… idée trouvée dans un magazine ! "
Ce tournage fut une véritable expédition : 13 mulets, 11 porteurs pour le transport de tout l’approvisionnement et équipement.
Les réalisateurs ont également effectué ce pèlerinage ; chacun avait son poste et plan de travail.
Pot offert à la trentaine de participants pour clore cet honneur rendu à Christian et Albert.